Le premier mot en général que prononce un jeune enfant, c’est « non ». L’enfant teste les limites pour comprendre où il a le droit d’aller ou non, mais aussi avec quels types de personne. Ce qui me fascine c’est que tous ces mécanismes se construisent dans l’enfance en silence. Pourtant en grandissant nous ne prenons pas conscience d’où viennent nos mécanismes, poser ses limites font parties des notions qui nous permettent d’interagir avec l’autre sur une base saine. Ce que j’ai pu constater, c’est que nous sommes encore comme des enfants à tester les limites de l’autre, attendre son « NON » ; et c’est une condition qui intervient dès les premières minutes d’une interaction. Si l’autre dépasse notre limites une premières fois et que nous ne posons pas le cadre d’entré; alors la personne en face comprendra qu’il y a une faille et retentera pour être sûr. Si cela continue, c’est acté, « l’enfant » peut dépasser les limites de « l’adulte ». Vous savez à ce moment-là que la personne en face de vous gardera cette habitude et que si vous avez le malheur de lui dire « non » vous serez le "méchant". En général, cela nous renvoi au chantage du parent sur l’enfant. « Si tu ne me fais pas de bisou, tu es méchant » sous-entendu, « si tu poses ta limite alors tu es méchant et donc je ne t’aimerai plus mais moi qui suis dominant à toi, tu dois respecter les limites que je t’impose et te soumettre ». On arrive à ce mécanisme dominant/dominé. Chez certains enfants, il y aura une révolte, que certain verront comme un caprice et seront qualifier d’enfant difficile et d’autres se soumettront et auront beaucoup de mal à poser leurs limites. Il est évident que la nuance existe selon le vécu de chaque personne.
Poser ses limites, c’est se redonner du pouvoir personnel, affirmer son existence, ses choix, son espace. Apprendre quelles sont mes limites, c’est d’abord se questionner sur soi, qu’est-ce que je ressens dans cette situation ? Avec cette personne ? Quel est mon besoin à cet instant ? Est-ce que cette action, ce comportement est en accord avec mes valeurs ? Dans quelle situation ou avec quel type de personne je vais avoir du mal à poser des limites, par peur d’être rejeté ? à quoi cela me renvoi-il ?
Pour moi, apprendre à connaitre ses limites, c’est réapprendre à s’écouter, se considérer, se reconnaitre et se reconnecter à soi aussi. Apprendre à poser ses limites c’est occuper sa place pleinement, c’est respecter ses valeurs et l’espace que notre être à besoin pour vivre. Poser ses limites, est un acte d’Amour envers soi-même. Ce n’est pas à l’autre de respecter nos limites, que nous imaginons avoir. C’est de notre responsabilité de les exprimer dans un premier temps puis de les faire respecter s’ils n’ont pas étaient pris en compte ou pris au sérieux. Parfois poser ses limites est une action à poser, une distance à mettre, une décision à matérialiser qui par la simple présence, les limites sont posées.
Encore une fois, derrière nos limites se cache… des croyances… encore ! Je vous avais dit qu’elles étaient partout. Identifier les croyances qui vous empêchent de poser vos limites sera une aide précieuse et la transformation sera profonde. Je pense que l’on n’ait pas obligé de faire respecter ses limites dans un autoritarisme à partir du moment où nous sommes bien clair avec la limite que nous mettons; à quel besoin cette limite répond-elle. Car une limite répond à un besoin quel qu'elle soit. Et c’est là qu’apprendre à savoir ce dont on a besoin est essentiel. Je vous ferais un article sur ce dernier pilier.
Dites-moi en commentaire quels sont les situations dans lesquels vous avez de la difficulté à poser vos limites ? Et qu’est ce qui vous empêche de les poser ?
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